Entre mer
et montagne

Dans ce poème, Henri Bosco décrit la Provence 

Te souviens-tu, mon cœur, de ce matin
Où nous mangeâmes des olives vertes,
A la campagne, dans le thym,
Quand cette auberge était ouverte
Sous les platanes du chemin ?
Qu'elle était fraîche l'eau du puits sur l'anisette,
O parfum de la table ! et devant la maison
Il y avait une charrette ;
C'était une bonne saison.
La femme qui pilait dans un mortier de cuivre
De l'ail mêlé à du cerfeuil
Avait l'air de veiller à la douceur de vivre
Sous la vigne du seuil.
L'on voyait flotter les fils de la Vierge,
Le chemin léger passait en chantant,
Et nous buvions dans cette auberge
Sous un amandier du printemps.
La Provence était claire et parfumée,
L'on sentait le fenouil dans la clarté divine
 

bleuissaient quelques fumées,
Et nous allions vers Saint-Rémy dans les collines ;
C'était plus que l'amour, c'était un beau dimanche,
Le vieux dimanche des Rameaux,
Et les petits enfants portaient des branches
Sur la route des Baux ;
J'étais ivre de sauge aromatique
Et comme nous marchions couronnés d'olivier
En passant sous les grands cyprès antiques
Je saluais les charretiers.

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